Fabrice,
concernant la débauche d'éléments horrifiques, je crois que c'est un problème inhérent à la narration partagée : chacun pouvant apporter sa pierre à l'édifice, il peut y avoir une compétition sur celui qui fera la description la plus impressionnante et la souci de la cohérence ou de la sobriété peut passer au second plan. le problème se rencontre avec l'horreur
mais aussi avec d'autres genres.
S'échapper des Faubourgs ne propose pas de solution hormis un exemple de partie où la cohérence et la surenchère restent (presque) maîtrisées. Le livre délègue complètement au MJ l'initiative de modérer les surenchères et de veiller à la cohérence par ses conseils aux joueurs et sa propre narration. Dans
Inflorenza, si les mécaniques ne régulent pas non plus la surenchère, il y a quand même bien plus de conseils et d'exemples pour les éviter (forcément j'en dis plus en 350 pages qu'en 40). Le travail du MJ pour éviter la surenchère peut se faire à la volée pendant la séance, mais il sera plus efficace si au début de la partie, il en parle dans le contrat social.
Dans
S'échapper des faubourgs, le contrôle de la surenchère peut passer par quelques règles simples : les PJ n'ont pas de pouvoirs surnaturels, les monstres sont tous humanoïdes, tout doit suivre un thème central... A toi de trouver les règles qui conviennent le mieux à ta table.
Le compte-rendu de partiedonne aussi des pistes.
Cela dit, il est des groupes de jeu qui recherchent cette surenchère horrifique. Un joueur a proposé une séance de ce jeu lors d'une convention où j'étais présent, il m'a fait un rapide retour, c'était vraiment ultra gore mais il semblait en garder un bon souvenir (même si je pense que son groupe ne s'est pas mis en danger parce que même les PJ étaient tous clairement monstrueux).