par Morgane » 07 Juin 2014, 22:21
Nous approchons désormais du dernier tiers de Sens Mort.
Comme dirait Romaric, je vais encore vous écrire une tartine, mais c'était une bonne grosse session avec deux scénarios et beaucoup, beaucoup de drame.
Durant l'interpartie qui a précédé nos parties d'aujoud'hui, les bugs se sont mis au travail :
- Erion utilise son avatar de Pandore pour se fondre dans la politique de Séléné, passant de nombreux mois à observer le terrain de jeu des nobles et des politicards, à se faire aux coutumes et aux inimitiés. Il envisage de mettre en place une route commerciale entre la Terre et la Lune et réfléchit à manipuler la caste des marchands.
- Il est aidé par Chlorydric, qui donne en parallèle des cours de science à Doxystéron, dissimulé dernière des vêtements imperméables conçus par Soren et de l'eau teintée.
- Cid obtient une permission pour assister à l'accouchement de sa femme. Ce dernier est difficile et la petite fille, Ambre, a un cœur fragile. Sacha, la mère, supplie Cid de rester à ses côtés. Le Bug accepte. Il achèvera sa mission sur Séléné puis quittera le groupe pour vivre avec sa famille : il ne veut pas qu'Ambre grandisse sans père, ni même prendre le risque de mourir au combat en les laissant seules. Ce sera l'occasion pour le Cellulis de changer de personnage car il estime avoir fait le tour de son Simulacre.
- Quand à Naissance, elle diffuse des poèmes dans le serpent et met en place une radio clandestine qui émet depuis le vaisseau de la Résistance. Le découragement la submerge souvent quand elle constate l'inertie des Sélénites, mais elle se refuse à abandonner. Elle prend également des cours de violon auprès d'un musicien excentrique très maquillé.
Premier scénario : celui du Buisnessman, que j'ai tendrement surnommé « Le Planétarium »
Naissance, en se rendant à la banque pour retirer de quoi payer l'artiste qui a accepté de soutenir son projet, apprend que le compte du Clair de Lune a été inexplicablement débité d'une somme colossale. Les d'Atrées sont atterrés, personne ne les a prévenus d'une telle opération.
L'équipe prend donc rendez-vous avec le gestionnaire du compte. Lorsqu'elle se présente à son bureau, personne ne se manifeste. Les bugs décident d'y pénétrer par effraction et découvrent le gestionnaire mort dans son bureau depuis un long moment à en juger par l'odeur.
Une enquête sur les lieux leur révélera que cet homme est probablement mort de surmenage, détruit par son travail et que, avec l'indifférence et l'égoïsme qui règnent dans les locaux or et noirs, personne ne s'est aperçu de son décès.
Erion met la main sur les transactions du compte du Clair de Lune, retrouvant la trace du virement mystère qui incrimine la banque Platinium. L'équipe quitte discrètement les lieux, laissant aux autorités le soin de découvrir le cadavre et sa puanteur.
De retour au manoir avec ces sombres nouvelles, l'équipe contacte Michel Sétra pour comprendre de quoi il s'agit. Pour le financier, une telle opération ressemble à une malversation en relais. Le véritable coupable se dissimule derrière plusieurs opérations consécutives.
Le joueur d'Erion décide d'utiliser un fait de Cellulis pour comprendre comment remonter jusqu'au vrai coupable. Un programme informatique serait la solution idéale et la plus discrète. Mais personne n'est véritablement capable de produire un tel outil.
Heureusement une lettre leur arrive à ce moment, contenant une clé avec le fameux programme et un petit mot « Essaye avec ça. Tu me remercieras plus tard » Je n'aime pas voir un scénario trainer.
Ils localisent l'origine de l'ordre véreux : la société du Planétarium, qui s'occupe surtout des marchés publics de Séléné. Michel la connait bien. Il avoue, honteusement, avoir placé des mouchards chez eux pour profiter de failles et détourner de l'argent. Argent qui aurait du parvenir à la Terre et qui n'a jamais été versé. Le virement mystère est en fait son propre mouchard que quelqu'un a retourné contre le Clair de Lune.
Les Bugs n'ont pas vraiment le temps de sermoner le financier. Ils s'inventent rapidement des identités d'inspecteurs financiers et aidés par le scandale de la mort du gestionnaire qui vient d'éclater dans la presse, se rendent chez Planétarium. Au milieu des buildings élancés, le siège de la société est une exception : un bâtiment de verre noir, dont les milles panneaux reflétant les néons du Fragment forment une sombre sphère.
Après avoir dupé la secrétaire et fouillé dans le réseau, l'équipe constate que cette société est étrangement soutenue par Fidridane et que son PDG n'a aucune identité définie. Perdant patience, l'équipe fait irruption dans le bureau du directeur, endormant son assistante qui fait rempart de son corps, arguant que son patron est occupé.
Mais la pièce est déserte. Seul un bureau noir laqué et un ordinateur occupent l'espace voûté où le plafond supporte une carte du ciel en filigranes dorés.
Dans l'Ombre monde, sur son astre noir, le Buisnessman les attend. Les étoiles de son ciel sont des chiffres d'or. Ses interminables rouleaux de comptes noirs deviennent des tentacules et attaquent.
Il est finalement exorcisé, distrait par la destruction de ses bouliers chéris. Désespéré, il ne cesse de rassembler les billes d'or qui se dispersent et que la quadrilla ne cesse de multiplier. Il finit par s'étouffer lui même, formant convulsivement une pyramide de boules qui finira par l'engloutir.
Rétablissant de l'ordre dans les comptes, les bugs sont brutalement interrompus par un message de Finlongfinger. Leur hangar a visiblement été attaqué !
Les Simulacres sont les premiers sur les lieux et constatent avec horreur que la colonne de fumée noire provient de leur vaisseau, qui n'est plus qu'une carcasse en flamme. Alors que les pompiers commencent à dérouler leurs lances à l'extérieur et que Météore surgit -il était avec Céline- , l'angoisse s'installe.
Les bugs et Météore découvrent un vaisseau empli d'étranges visions. Des plantes poussent sur les rambardes, des papillons jaillissent de nulle part, des chants d'oiseau et des visages indiens peuplent le silence... Les voyants des Resplioïdes s'affolent. Tout le monde comprend sans rien dire. Dans le cockpit, le corps de Sauveuse flotte, une tornade sur le cœur
(oui, ici j'ai fais une incohérence entre la taille de la tornade et les visions. Mais c'était joli et vraiment très lourd de signification)
Dans la tourmente de ses cauchemars, les Bugs comprennent qu'une force armée a attaqué le vaisseau. Le signal radio les a trahis. Des hommes qui répondait à l'amiral Ghaust. Helen, la pilote, a refusé de quitter son vaisseau et de mettre son contenu à disposition de l'Empire. Sauveuse l'aura protégée jusqu'au bout des tirs et des flammes.
Dans une ambiance de plomb, Météore et Erion, rigides comme la mort, libèrent le corps de la Quadrilla.
Helen est trouvée sous une plaque de tôle, très gravement brûlée, mais vivante. Son état la conduira à la tétraplégie, signant la fin de sa carrière.
Céline est arrivé entre temps, tout comme Chrysaor qui était en débat au Parlement. L'immortel se fige et demande où est Soren. Maria manque aussi à l'appel. Il convoque le Fragile, lui ordonne de fouiller Séléné. Le Fragile obtempère, passe en revue la planète mais elle est très vaste et tellement peuplée... Finlongfinger insiste, enrage, menace presque. Le Fragile se perd dans l'immensité de l'univers et de la foule humaine avant de s’effondrer, épuisé.
Dans un dernier cri de désespoir, Céline hurle le nom de Soren. Fin.
Bilan partiel : Et quelle fin, mes amis ! Mes joueurs pensaient avoir à faire avec un scénario d’enquête tranquille (ce qui était le cas, à dire vrai) et ont fini complètement chamboulés.
J'avais voulu un départ tardif pour Soren et Maria -je trouvais dommage que l'immortelle disparaisse si tôt dans la campagne-, et j'avais également en tête l’événement du spatioport pour faire mourir Sauveuse. J'ai décidé de mélanger les deux et la tragédie a été totale. Finalement, ces dernières minutes de cauchemar ont fait oublié un scénario qui a un peu traîné en longueur, en partie par ma faute. Je n'étais vraiment pas motivée à faire ce scénario. Il a tout de même bien pris, à ma grande surprise, peut-être parce que je me suis régalée avec les descriptions d'odeur, de couleurs et de matière.
Allez j'ai déjà beaucoup écrit, je poste et je continue sur un autre message.
Modifié en dernier par
Morgane le 07 Juin 2014, 22:53, modifié 1 fois.
Site-supplément pour "Sur la route de Chrysopée"Le site de Rose des Vents pour y retrouver mes projetsTiens,
voilà du matos,
voilà du matos,
voilà du matos (pour Sens)
"Aucun fait n’existe, à vrai dire, comme vérité indiscutable et contenue, bornée ; ne serait-ce qu’à travers le filtre des sens, de la conscience, le réel se dérobe toujours, ultimement, à son constat. "